Psychopatho Dépression cartes

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B2 Psychopathologie de l'adulte Flashcards on Psychopatho Dépression cartes, created by Hanna Schumacher on 10/01/2016.
Hanna Schumacher
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Hanna Schumacher
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Question Answer
Selon le DSM-5, quels sont les critères pour pouvoir poser un diagnostic de dépression? Il faut au moins 5 des symptômes suivants (dont l'un doit être l'humeur dépressive ou une perte d’intérêt et de plaisir) présents pendant minimum deux semaines et qui constituent un changement par rapport au fonctionnement antérieur: • humeur dépressive • diminution marquée d’intérêt et de plaisir • perte ou gain de poids • insomnie ou hypersomnie • agitation ou ralentissement psychomoteur • fatigue ou perte d’énergie • sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou non appropriée • diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision • pensées de mort récurrentes (idées suicidaires).
Qu'illustre les critères diagnostique sur la conception de la dépression par le DSM-5? Que la dépression est considérée comme un épisode dépressif majeur (pas de simple déprime) et que les symptômes en tant que tels ne comptent pas car on peut avoir le même diagnostique tout en ayant des symptômes différents = approche essentialiste. Selon le DSM-5, la dépression a une cause unique qui va s’exprimer de différentes façons.
Qu'est-ce qu'un trouble dépressif majeur comparé à un épisode dépressif majeur selon le DSM-5? Un épisode dépressif majeur selon le DSM-5 est ce que l'on appelle communément "dépression". Un trouble dépressif majeur comprend plusieurs épisodes dépressifs majeurs (sorte de dépression chronique).
Quels sont les critères d'exclusion du diagnostic de dépression selon le DSM-5? 1. Les symptômes doivent causer une souffrance psychologique cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants. 2. L’épisode n’est pas attribuable aux effets d’une substance ou d’une autre affection médicale.
Quels éléments illustrent que la conception de la dépression qu'entretient le DSM-5 est essentialiste? - la dépression est une catégorie distincte de maladie (similaire à une maladie physique). - la dépression a une essence (un caractère constitutif propre et nécessaire), possédée par tous les individus qui ont cette maladie et par aucun individu qui ne l'a pas. - la dépression est la cause commune de ces symptômes («the common cause framework»): les symptômes sont les indicateurs observables de cette entité latente qu’est la dépression
Si on tient compte des critères du DSM, pour obtenir un diagnostique de dépression, il faut 5 symptômes. Quelle est l'expérience de Zimmerman qui rend compte du problème de ce critère? Hétérogénéité des symptômes: Zimmerman a calculé qu'il y avait 227 façons d'obtenir le diagnostique de dépression majeure à partir du DSM-5. En explorant les combinaisons auprès de 1500 personnes diagnostiquées de dépression majeure, si toutes les combinaisons étaient possibles, 7 personnes devraient présenter chaque combinaison (1500/227). Or, il a remarqué que seuls 300 personnes avait le nombre requis de critères (la plupart en ayant plus) et que 127 combinaisons de symptômes ont été trouvées sur les 227 possibles. -> 40% des patients atteints de dépression majeure ont plus que 5 symptômes.
A quelle conclusion mène la découverte de l'hétérogénéité des combinaisons de symptômes chez les personnes dépressives? Chaque combinaison a une influence plus ou moins forte sur les différentes activités qu'une personne peut avoir à réaliser au quotidien. Ceci montre que les symptômes ne sont pas équivalents et que les domaines qu'ils impactent varient. On ne peut pas dire de généralités comme "la dépression a un impact sur le travail" ou "la dépression rend la vie sociale difficile".
Quelle est l'expérience de Fried et al. qui rend compte des liens spécifiques que différents facteurs de risque entretiennent avec les symptômes de la dépression ? Etude longitudinale chez 1300 médecins en période d’internat (grande hausse des symptômes dépressifs pendant cette phase très stressante) pour explorer les relations entre des facteurs de risque (stress) et des symptômes spécifiques de la dépression: • 9 critères symptomatiques du DSM-5. • 7 facteurs de risque: histoire personnelle et familiale de dépression, genre, stress durant l’enfance, neuroticisme (= trait de personnalité: propension à réagir de façon négative à tout évènement négatif même mineur), heures de travail, évènements de vie stressants. • Evaluation des facteurs de risque et des symptômes dépressifs 1-2 mois avant l’internat et à 3, 6, 9 et 12 mois durant l’internat. Résultats: le neuroticisme (facteur de risque) a une énorme corrélation avec tous les symptômes de la dépression. Il y a aussi une corrélation importante entre les heures de travail et tous les symptômes. Par contre, il y a peu de lien entre le stress dans l'enfance et les symptômes de la dépression chez cette population.
Quelle est l'expérience qui rend compte des liens spécifiques des symptômes avec différents évènements de vie négatifs? Qui? (grosse expérience) Keller et Neale et Kendler (2007): 4 856 personnes ayant vécu des symptômes dépressifs durant l’année écoulée. 4 évaluations sur 12 ans. • rapporter la sévérité des 12 symptômes du DSM • identifier la cause perçue de l’épisode dysphorique ou dépressif (causes classées en 9 catégories d’événements de vie négatifs). Résultats: Les patterns de symptômes dépressifs associés aux 9 catégories d’événements de vie négatifs diffèrent significativement, p.e. décès d’un proche = plus de tristesse, d’anhédonie, de perte d’appétit et moins d’hypersomnie et de culpabilité, rupture amoureuse = plus de tristesse, de perte d’appétit, de trouble de concentration et de culpabilité, moins de fatigue, de ralentissement psychomoteur. !!! selon l’événement négatif qui a précédé il y a des symptômes différents, donc les symptômes sont reliés à l’événement négatif ils sont adaptatifs, on n’a pas n’importe quel type de symptôme pour n’importe quel événement!!!
Qu'a montré l'expérience de Keller, Neale et Kendler sur la spécificité des symptômes dépressifs? Ces données, et aussi le fait qu’il existe peu de stabilité intra-individuelle dans les symptômes dépressifs spécifiques entre épisodes, suggère que: - la présentation particulière des symptômes dépressifs tient plus à la situation qu’à la personne. - remise en question d’une approche neurobiologique réductionniste! !!! Prof insiste beaucoup sur le fait qu’on a PAS BESOIN DE POSER UN DIAGNOSTIQUE. Il faut seulement traiter les problèmes que le patient nous apporte. En plus, il y a très souvent des co-morbidités.
Que permet l'approche des symptômes dépressifs en réseau? Qui l'a proposé? De quoi cela permet-il de rendre compte? Carter et al. L'approche en réseau : - Les troubles psychopathologiques sont vu non pas comme un facteur latent qui «sous-tendrait» ou «causerait» un certain nombre de symptômes, mais comme des patterns d’interactions dynamiques entre certains symptômes. - Ces réseaux de symptômes sont par nature trans-diagnostiques: ils ont des symptômes en commun. - Ils permettent de rendre compte de la co-morbidité et des différences individuelles. - Les patterns de symptômes sont différents en fonction de l'évènement de vie négatif. En faisant un réseau on peut commencer à faire des interprétations des symptômes des effets en cascade. !!! On est sur un continuum et pas sur des catégories, les symptômes prédisent des choses différentes !!!
On va essayer d’appuyer l’idée qu’il faut s’affranchir des courants thérapies comportementales pour avoir une lecture plurifactorielles et intégrative des différentes découvertes. Quelle étude? Street, Sheeran, & Orbell ("Ed Sheeran in the street rings the doorbell"): 27 théories psychologiques de la dépression. 99 facteurs extraits de ces théories et classement sur la base de leur similitude sémantique. Analyse statistique : une solution à deux dimensions est optimale -> ils ont trouvé deux familles de facteurs: 1. Les biais cognitifs (TCC): - comment la personne traite et organise l’information, donnant la priorité à l’info négative et conduisant à une conception négative de soi. - biais d’attribution : attributions internes stables et globales des événements négatifs de vie (affectent beaucoup de situations : « tout est de ma faute, quoi qu'il se passe »). 2. Renforcement du « self » (activités qui procurent du plaisir, positives, plaisantes, renforcent l’estime de soi): - incapacité à obtenir des renforcements positifs suffisants afin de développer une conception de soi unifiée
Quelles sont les théories psychologiques de la dépression qui traitent des relations sociales et des buts non-réalistes? 1. Théorie des relations sociales (interventions interpersonnelles / familiales): - structure et contenu des relations sociales souhaitées et réelles (discordance entre les deux) - absence de soutien social - incapacité d’interagir de façon appropriée avec autrui. 2. Théorie des buts non réalistes (interventions motivationnelles): - incapacité de se désengager de buts perdus ou impossibles à atteindre - inclusion dogmatique de « shoulds », « oughts », « musts » (regrets). !!! Une approche intégrationniste serait d'évaluer toutes ces dimensions ensemble !!!
Quel est le regard de la psychopathologie cognitive sur les troubles psychologiques? Il faudrait identifier et comprendre les dysfonctionnements cognitifs associés aux états / symptômes psychopathologiques, puis relier les dysfonctionnements cognitifs (voir en quoi certains symptômes cliniques sont reliés à des disfonctionnement cognitif): - aux symptômes cliniques - au fonctionnement dans la vie quotidienne - aux particularités du fonctionnement cérébral. Tout cela devrait contribuer au développement de stratégies d’intervention psychologique.
En psychopathologie cognitive, il existe 3 types de dysfonctionnements. Quels sont-ils et comment s'expriment-ils dans la dépression? 1. Déficits cognitifs: la dépression s’accompagne de déficits de mémoire (dont épisodique), de performance cognitive faible pour les dépressifs car use des ressources, d'insomnie qui a aussi un impact sur la mémoire. 2. Biais cognitifs: interprétation d’une situation ambiguë en fonction de ses propres préoccupations, on va interpréter le monde, le mémoriser différemment. Or, les personnes déprimées traitnt préférentiellement les informations négatives -> généralisations. 3. Croyances dysfonctionnelles: croyance que le fait d’avoir des pensées intrusives est mal, externalisation des pensées, "ce n’est pas moi".
Qu'a-t-on découvert de la méta-analyse de Rock et al. sur les déficits cognitifs dans la dépression? Etude sur l'évaluation des déficits cognitifs des personnes déprimées et en rémission de dépression: - déficits cognitifs significatifs chez personnes déprimées pour les fonctions exécutives, la mémoire et l'attention (taille d’effet modérée). - déficits présents chez les personnes sans traitement pharmacologique (mais plus variables selon les tâches) - déficits cognitifs significatifs chez les personnes en rémission pour les fonctions exécutives et l'attention (taille d’effet petite). Deux conclusions: 1. La dépression s’accompagne de toute une série de déficits attentionnels, de concentration, d'attention, de mémoire, de planification. La taille d’effet est modérée donc un effet significatif et ce sont des déficits présents chez des personnes sans traitement donc on ne peut pas réduire les déficits de la dépression uniquement pas un effet indésirable d’un traitement. 2. Il subsiste des déficits chez les personnes en rémission, elles conservent les difficultés de la dépression pendant un certain temps au moins.
Quels sont les biais cognitifs des personnes dépressives (5)? - biais attentionnels envers les informations négatives - biais mnésiques envers les informations négatives: si on fait mémoriser à des personnes des visages joyeux ou tristes, les personnes avec dépression vont mieux mémoriser les visages qui expriment une émotion triste = cercle vicieux, on est déprimé on se souvient des choses en congruence avec notre humeur, donc on maintient dépression. - moins d’expériences anticipées positives - biais d’interprétation (favorisant les interprétations négatives). - biais d’auto-centration
Quelles sont les croyances courantes et les contenus cognitifs des personnes dépressives? - croyances dysfonctionnelles (négatives) sur soi, autrui et le monde - croyances métacognitives (p.e. croyances positives sur les ruminations) - distorsions cognitives (inférences arbitraires, centration sur les détails, surgénéralisations) - buts non réalistes - inquiétudes (manque de confiance, futur sans but, relations interpersonnelles, inquiétudes financières)
Qu'est ce que la technique des mots-indices (« Autobiographical Memory Task ou AMT » de Williams & Broadbent? A quoi sert-elle? Qu'est-ce que le Mnemonic Interlock? On demande à des sujets dépressifs et non-dépressifs de récupérer des souvenirs PRECIS en lien avec un mot-stimulus par exemple le mot « malheureux » : - personne déprimée : description catégorielle et générale -> « j’ai toujours tout raté! » - personne non déprimée: un épisode spécifique -> « le jour où j’ai reçu la lettre me disant que j’ai échoué à l’examen ». Ceci illustre que dans la mémoire auto-biographique, les patients déprimés ont tendance à tirer des conclusions générales avec un biais négatif à partir d'un évènement négatif. Ce que ces personnes vivent est un « Mnemonic interlock », sorte d'avortement de la recherche mnésique d'un évènement précis qui mène à une nouvelle description générale et négative (on lui dit de penser à un évènement malheureux précis, il cherche, ne trouve pas et finir par dire "de toute façons, j'ai raté ma vie").
Quelles autres pathologies sont typiques des troubles de la mémoire auto-biographique que connaissent les personnes déprimées? Les personnes suicidaires (pas pareil que dépressives) et les personnes avec un état de stress post-traumatique (ESPT).
Les troubles de la mémoire auto-biographique sont-ils causés par la dépression (résultat d'autres symptômes p.e.)? Non, il semblerait s'agir que d' un trait stable de caractère stable qui pré-éxiste à la dépression. Il s'agit donc d'un trait de vulnérablilité (facteur de risque) soit à la dépression soit à la rechute dépressive.
Quelles sont les conséquences des difficultés à récupérer des souvenirs spécifiques auto-biographiques dans la dépression? Cela engendre une lenteur dans la récupération de la dépression (vu que c'en est un facteur de risque). Le caractère général des souvenirs prédit le maintien de la dépression après 7 mois. De plus, cela limite la capacité d’imaginer le futur de façon spécifique et exacerbe le désespoir (plus on a de difficulté à récupérer, moins on est capable de se projeter dans le futur de façon spécifique). Le problème de récupération entraine aussi une tendance à mal résoudre les problèmes. Il y aurait une corrélation entre les solutions efficaces VS. non-efficaces et la récupération de souvenirs spécifiques VS. généraux. Enfin, le problème de récupération auto-biographique chez les personnes dépressives permet un accès limité à des solutions relatives aux problèmes de l’existence: ceci peut engendre le désespoir et accroître les comportements suicidaires et para- suicidaires.
Qu'est-ce que la MEPS ou Means-Ends Problem Solving? Il s'agit d'une expérience de Platt & Spivack qui tente de démontrer les conséquences des problèmes de récupérations auto-biographiques chez les personnes dépressives: On donne le début et la fin de plusieurs histoires et la tâche est d'inventer le milieu de manière à relier le début avec la fin. On remarque que les personnes dépressives ont plus de mal à trouver un milieu (une solution) que les personnes non-dépressives Conclusion: plus on est capable de récupérer des souvenirs spécifiques plus on est capable de trouver des solutions. Plus une personne est déprimée, moins elle trouve de solutions, notamment à son état, ce qui engendre un cercle vicieux.
Que démontre le modèle de CarFAX comme cause potentielle des troubles de la mémoire auto-biographique chez les personnes dépressives? Qu'il y a plusieurs éléments impliqués dans ce problème, il n'est pas individuel. De plus les différents éléments entretiennent des relations bi-directionnelles. Les troubles de la récupération auto-biographique serait liés à la rumination!!! (next)
Qu'est-ce qu'une rumination? Quel est le rôle des ruminations chez les personnes dépressives? La personne dépressive, quand elle recherche un souvenir spécifique, est captée par des termes généraux qui vont ricocher sur d’autres termes et engendrer une boucle de pensée, ce qui va nourrir les ruminations. Liens entre ruminations et souvenirs généraux: blocage sur le même thème. L’indice de récupération capte les préoccupations de la personne à ce moment (p.e. mot-indice « heureux » -> « Je ne peux pas être heureux », « Je n’ai jamais été heureux »). Les personnes dépressives ont des thèmes récurrents et très actifs en mémoire (conception négative du monde) donc l’indice de récupération va être capté par ces termes généraux négatif.
Quel est le problème chez les personnes dépressives au niveau des fonctions exécutives? Quel est le lien entre ces problèmes et la rumination? Deuxième élément problématique: problèmes exécutif -> planification, initiation d’action, ce qui demande une recherche active en mémoire. Ces personnes connaissent une réduction des capacités exécutives ou des ressources de la mémoire de travail empêchant la mise en place du processus de récupération stratégique qui permet d’aboutir à un souvenir spécifique : problèmes exécutifs = perte d’initiative cognitive; difficulté de résister aux interférences (aux intrusions de pensées). Lien entre rumination et fonction exécutive: quand on rumine ça pompe des ressources qui ne peuvent pas être alouées à la récupération en mémoire d'événements spécifiques.
Un troisième mécanisme problématique chez les personnes dépressives est l'évitement fonctionnel: expliquer? Quelle source dans l'enfance? Avant 3 ou 4 ans, les enfants ont tendance à retrouver des événements généraux dans leur mémoire. Ensuite, ils apprennent progressivement à contrôler le processus de récupération spécifique. Le stress chronique chez l’enfant, y compris l'absence de relations d’attachement satisfaisantes (milieu familial douloureux, abus émotionnels), peut affecter la capacité d’apprentissage de ces processus de contrôle de la récupération. Une personne grandissant dans un tel environnement peut apprendre que récupérer des événements spécifiques a des conséquences aversives, ce qui mène à l'âge adulte à des conduites d’évitement = mécanisme de défense qui va bloquer la récupération en mémoire. On est donc pas dans qqch de génétique mais plus vers l’apprentissage d’un style de récupération en mémoire pour se proteger d’une récupération douloureuse.
Linden voudrait un modèle des processus psychologiques médiateurs pour la psychopathologie (comme Kinderman). Expliquer schéma (déjà vu avant)?
Quels sont les processus interpersonnels (relationnels) typiques de la dépression(type d'attachement, style interpersonnel, etc.)? Caractéristiques interpersonnelles en lien avec la dépression: - habiletés sociales - recherche de réassurance; solliciter les critiques et autres feedbacks négatifs de la part des autres. - style interpersonnel: inhibition (évitement, retrait, timidité); dépendance interpersonnelle; style d’attachement insécure. - on sait que le risque de dépression est grand chez les personnes qui manquent de sentiment d’appartenance dans les communautés.
Quel est le lien entre dépression et mobilisation de l'effort/motivation? Chez les personnes dépressives, on remarque: 1. Principe de la conservation des ressources: - les individus mobilisent des efforts proportionnellement à la complexité de la tâche (plus une tâche est difficile plus ils mobilisent d'effort jusqu à ce qu’ils pensent que c’est irréalisable) - quand la tâche est perçue comme impossible ou quand la difficulté de la tâche est vue comme excédant son importance, l’individu n’alloue plus d’efforts. 2. En état d’humeur négative, l’individu perçoit la tâche comme plus difficile. 3. Les personnes dysphoriques: - plus d’efforts pour tâche faciles et désengagement pour tâches difficiles. - pas de modulation de l’effort en fonction de la valeur renforçante (y compris renforcement social) ou punitive de la tâche (le fait que ça va nous valoriser ou non n'influe pas). !!! la dépression est hétérogène il y a donc plusieurs chemins pour y parvenir !!!
Y a-t-il des différences de genre dans la dépression? A quel âge apparaissent les premiers signes? Plus grande probabilité de développer une dépression chez la femme. Tendance apparaissant vers 13 ans.
D'où proviendrait la dépression en terme de facteurs de risque/facteurs causaux (3 raisons)? Nolen-Hoeksema (2001) 1. Evénements stressants: - abus sexuels durant l’enfance (35% des différences liées au genre dans la dépression proviennent de là) - contraintes chroniques dans la vie quotidienne, inégalités, absence de pouvoir sur les décisions - intensification des rôles sociaux à l’adolescence (diminution des possibilités de choix, réelle ou perçue). 2. Réactivité au stress: - réponse biologique au stress -> moins bonne régulation biologique du stress (cortisol reste élevé) - conception de soi: orientation vers les relations interpersonnelles et l’opinion que les autres ont de soi - style de coping : style ruminatif. 3. Interactions entre événements stressants et réactivité au stress: - la présence d’événements stressants conduit à une mauvaise régulation du stress. - une mauvaise régulation du stress conduit à une moins bonne capacité de contrôler son environnement - la dépression contribue à plus d’expériences stressantes.
Par rapport aux facteurs causaux de la question précédente, qu'est-ce qui explique la différence de genre rencontrée chez les personnes dépressives? 1. Evénements stressants: - abus sexuels durant l’enfance: il y a plus de filles que de garçons qui sont victmes d'abus sexuels (1/4 VS. 1/5) - contraintes chroniques dans la vie quotidienne, inégalités, absence de pouvoir sur les décisions: statut des femmes aujourd'hui. - intensification des rôles sociaux à l’adolescence: intensification des inégalités de statut entre homme et femme à l'adolescence. 2. Réactivité au stress: - réponse biologique au stress -> moins bonne régulation biologique du stress (cortisol reste élevé): face à un événement négatif les femmes ont une plus grandes probabilité de produire hormones de stress que les hommes - style de coping : style ruminatif: femmes -> "je ne vaux rien" rumination centrée sur elles-mêmes pour les femmes alors que les hommes ont un coping de type "résolution problème", "faire face à".
Quelle expérience réalisée sur des jumeaux de sexe différent a été réalisée pour rendre compte des différences de genre dans les facteurs de risque de la dépression? Kendler & Gardner (2014): Evaluation de 20 facteurs de risque de développer une dépression majeure dans l’année écoulée: • deux entretiens 1000 paires de jumeaux de sexe opposé. - 5 facteurs de risque ont un impact plus important chez les femmes: chaleur parentale, neuroticisme, divorce, soutien social et satisfaction maritale - 6 facteurs de risque ont un impact plus important chez les hommes: abus sexuel durant l’enfance, trouble des conduites, abus de drogue, histoire de dépression majeure, certains événements de vie stressants éloignés et récents/dépendant du comportement de la personne (en lien avec finances, travail et justice). !!! facteurs de risque différent chez hommes et femmes donc pas uniquement biologique !!!
Quelles conclusion peut-on tirer de l'expérience de Kendler et Gardner sur la dépression en général? Données compatibles avec la distinction de deux sous-types de dépression: • Déficiences dans les relations affectueuses et problèmes de relation interpersonnelle (« I am un-lovable ») = sous-type plus fréquent chez les femmes. • Problèmes dans l’atteinte de buts espérés, avec diminution de l’estime de soi (« I am a failure ») = sous-type plus fréquent chez les hommes. !!! Les mécanismes en jeux dans ces sous-types sont différents mais ça ne se réduit pas à ça. Il y a bien d’autre chemin qui peuvent conduire à des symptômes dépressifs mais ici au moins deux types déjà !!!
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