SCIENCES PO - Examen de Janvier 2017

Description

ECGE BAC 1
Jeanne De Vos
Quiz by Jeanne De Vos, updated more than 1 year ago
Jeanne De Vos
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Resource summary

Question 1

Question
Une personne anonyme déclarait à la fin du 20 ème siècle : "il ne fait aucun doute pour personne que la politique n'est pas une science, car si c'était le cas on pourrait prédire qui gagnera les prochaines élections. Mais surtout, malgré ce que les politistes/politologues aimeraient laisser croire, la science politique n'est pas non plus une science. Bien au contraire. Cette prétendue science n'analyse pas la politique comme la physique le fait des particules. Si toutes les deux remontent presque à la nuit des temps, la physique est bien une science, car il y a des lois universelles, la science politique ne l'est pas et ne le sera jamais". Parmi les propositions ci-dessous, quelle(s) est/sont la/les réponse(s) habituelle(s) que les politistes/politologues offrent à cette prise de position à propos de la nature scientifique (ou non) de la science politique ?
Answer
  • L'étude des phénomènes politiques est ancienne, mais c'est dans le 20 ème siècle que la science politique est née en développant des outils spécifiques qui sont au coeur de sa démarche scientifique et donc de la nature scientifique de la science politique.
  • Cette personne a entièrement raison, la science politique n'a aucun caractère scientifique car la politique n'est pas un objet naturel comme le sont les particules pour la physique : cela serait donc une erreur de le laisser ou de le faire croire.
  • La science politique peut être considérée comme une science car les politistes/politologues sont maintenant capables de prédire quasi sans faille les résultats des élections à l'avance.
  • Les trois réponses proposées sont correctes.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 2

Question
Au soir des élections dans un pays X, une commentatrice politique avance l'analyse suivante : "Il semblerait que les électeurs socialistes aient voté à l'élection précédente pour un candidat social-démocrate car ils ne se reconnaissaient plus en leur candidat : ils ont cependant re-voté pour le candidat socialiste à cette élection, selon les sondages." A quel modèle explicatif du vote correspond cette analyse ?
Answer
  • Le modèle de Columbia.
  • Le modèle de Michigan.
  • Le modèle écologique/géographique.
  • Le modèle économique.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 3

Question
Dans un chapitre concernant la démocratie à paraître dans un livre sur les 20 ans de l'Association belge francophone de science politique (ABSP), les auteurs écrivent ceci : "La dépolitisation et la re-politisation de la société contemporaine et future mettent les politistes, et notamment les chercheurs de la démocratie, au défi. Il faut penser le rôle et la place des partis politiques dans le processus de décision publique, des dysfonctionnements et des explications sur le déficit de représentativité résidant dans une dérive du jeu politique (au sens de (1)). Il faut repenser la décision publique sur le temps long et accepter de poser des choix engageants. Cela ne peut pas se faire par les acteurs politiques seuls, sans l'acquiescement des citoyens. D'aucuns observent l'émergence de mouvements qui radicalisent (2) et prétendent reprendre une part au moins du pouvoir sur le politique institutionnel. Occupy Wall Street, Los Indignados ou Nuit Debout sont des illustrations de mouvements qui semblent se réapproprier des formes de démocratie. Ce peut être conjoncturel, mais la société contemporaine connaît une profonde mutation (digitalisation, répercussion sur l'emploi, allongement de la durée de vie, migrations, etc..). Un des enjeux du champ consiste à laisser plus de place à des perspectives citoyennes, dans une perspective moins institutionnalisée, sans perdre de vue les décideurs publics, pour repenser le vivre-ensemble et la conflictualité." Le mot "politique" est utilisé dans cet extrait et a été remplacé par (1) et (2). Quelle acception du mot "politique" se cache sous (1) et (2) ?
Answer
  • (1) les politiques, (2) la politique.
  • (1) le politique, (2) la politique.
  • (1) la politique, (2) le politique.
  • (1) les politiques, (2) le politique.
  • (1) les politiques, (2) les politiques.

Question 4

Question
Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé cette initiative : Cette initiative s'inspire principalement de quelle(s) approche(s) de la démocratie ?
Answer
  • Directe.
  • Participative.
  • Représentative.
  • Les trois réponses proposées sont correctes.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 5

Question
Ci-dessous est reproduit l'extrait d'un chapitre de livre consacré à la Belgique : "Si dès l'origine, la Belgique connaît une grande diversité linguistique où la population s'exprime dans des dialectes, d'origine germanique au Nord, romane au Sud, le français est langue d'Etat. Cet Etat est dirigé par un gouvernement central qui régit les politiques nationales et est à la tête d'une structure décentralisée composée des provinces et des communes. La prédominance démographique flamande ne se répercute aucunement dans les structures institutionnelles. Les francophones de Flandre, de Wallonie et de Bruxelles tiennent les rênes du pouvoir. Toutefois, dès le lendemain de l'indépendance de la Belgique, suite à une révolution menée par une élite francophone et catholique opposée "aux politiques linguistiques et religieuses du roi Guillaume Ier d'Orange", un mouvement flamand, emmené par la "petite" bourgeoisie catholique flamande se constitue et lutte pour la reconnaissance du néerlandais et son égalité avec le français, en Flandre en particulier. L'égalité avec le français ne sera officiellement réalisée qu'en 1898, bien que le français reste la langue dominante. Les revendications flamandes, d'abord linguistiques, mèneront progressivement à des réclamations pour plus d'autonomie culturelle, dès les années 1920 (...). Ainsi, que les premières revendications fédérales émanent du nord du pays n'est guère surprenant vu la monopolisation du pouvoir par les élites francophones et la lente reconnaissance de la langue et du fait flamand. Au sud du pays, dès le début du 20 ème siècle, une certaine tension linguistique est palpable comme l'atteste la lettre restée célèbre de Jules Destrée au roi Albert Ier dans laquelle il écrivait en 1912 : "Sire, il n'y a pas de Belges, il n'y a que des Wallons et des Flamands." Quelques années plus tard, la Première Guerre mondiale provoque indirectement l'augmentation des tensions linguistiques qui atteignent alors un nouveau sommet. La mort de soldats néerlandophones sous les ordres d'officiers ne s'exprimant qu'en français est ressentie par une partie de la population flamande comme la conséquence de l'unilinguisme francophone de l'Etat belge. Par ailleurs, certains membres du mouvement flamand collaborent avec l'occupant allemand afin d'obtenir des droits linguistiques, notamment le droit d'enseigner en néerlandais à l'Université de Gand. Au sortir de la guerre, le mouvement flamand revendique ouvertement l'autonomie culturelle pour la Flandre." Du point de vue de la science politique, parmi les propositions suivantes, laquelle/lesquelles de ces propositions est/sont correcte(s) par rapport au confédéralisme ?
Answer
  • Le confédéralisme est compatible avec le fédéralisme centripète.
  • Le confédéralisme signifie que les Régions et les Communautés ont plus de pouvoir au sein de l'Etat fédéral.
  • Le confédéralisme est de l'unitarisme décentralisé poussé à l'extrême.
  • Les trois réponses proposées sont correctes.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 6

Question
Au coeur de la nation de citoyenneté est souvent rappelée l'expression "No taxation without representation". Laquelle des affirmations suivantes est correcte dans le rapport entre la citoyenneté et le fait de payer ses impôts ?
Answer
  • La citoyenneté est toujours un mélange de participation aux choses de la "cité" et d'assujettissement à ces dernières.
  • La citoyenneté repose toujours sur la nationalité que l'on reçoit dans la "cité" dans laquelle on vit.
  • La citoyenneté est toujours appliquée de manière égalitaire entre tous les citoyens d'une même "cité".
  • La citoyenneté s'accompagne toujours d'une forme de nationalisme ethnique privilégiant les personnes d'une "cité".
  • La citoyenneté implique toujours que les finances récoltées par les impôts soient distribuées égalitairement entre les citoyens de la "cité".

Question 7

Question
En politique, on parle souvent de gauche et de droite. Un débat semble à la fois transcender ce clivage, mais aussi le renforcer : il s'agit de la question du "revenu universel" également connu sous le nom d'"allocation universelle" (AU). Les deux acteurs politiques, dont les propos sont repris ci-dessous, y sont favorables. 1) L'allocation universelle apporterait une réponse positive au problème du manque d'emplois disponibles sur le marché. (...) si le travail en tant qu'activité (y compris le bénévolat ou le collaboratif) ne disparaîtra pas, l'emploi salarié, lui, est contraint de disparaître. "Parce que les nouvelles technologies, l'économie collaborative, toute une série de mutations sur le marché du travail provoquent la disparition de l'emploi salarié. De plus, sous la barre de 2% croissance, il n'y a plus de création d'emplois." 2) "Si on arrive à diminuer l'écart des richesses et à donner à chacun un revenu suffisant pour vivre, ça va profiter à tout le monde. Donc, une société qui est construite sur des bases plus égalitaires est une société plus sereine, où les gens co-habitent plus facilement." Ces propos sont-ils de gauche, du centre et/ou de droite ?
Answer
  • 1) = gauche et 2) = centre
  • 1) = droite et 2) = centre
  • 1) = gauche et 2) = droite
  • 1) = droite et 2) = gauche
  • Aucune réponse proposée n'est correcte

Question 8

Question
Quel précurseur de la science politique est l'auteur de l'extrait suivant ? "Il n'est pas bien nécessaire qu'un prince possède toutes les bonnes qualités, mais il l'est qu'ils paraisse les avoir. J'ose même dire que, s'il les avait effectivement, et s'il les montrait toujours dans sa conduite, elles pourraient lui nuire, au lieu qu'il lui est toujours utile d'en avoir l'apparence. Il lui est toujours bon, par exemple, de paraître clément, fidèle, humain, religieux, sincère. (...) On doit bien comprendre qu'un prince, et, surtout un prince nouveau (...) est souvent obligé, pour maintenir l'Etat, d'agir contre l'humanité, contre la charité, contre la religion même. Il faut donc qu'il ait l'esprit assez flexible pour se tourner à toutes choses, selon que le vent et les accidents de la fortune le commandent : il faut que, tant qu'il le peut, il ne s'écarte pas de la voie du bien, mais qu'au besoin il sache entrer dans celle du mal (...)"
Answer
  • Aristote.
  • Hobbes.
  • Machiavel.
  • Weber.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 9

Question
Cet entretien a été publié dans le journal La Libre Belgique le 21 mai 2007 : - Le contexte : Quand ? Le 9 mai, quelques jours avant la sortie de son livre (voir en bas de page), la dessinatrice Emma poste sur son blog "Fallait demander" une BD sur la charge mentale. Elle montre comment les hommes se reposent sur leurs compagnes pour organiser la vie domestique et familiale. Combien ? En quelques jours, la bande dessinée est partagée plus de 200.000 fois sur Facebook, et plus de 150.000 visites sont comptabilisées sur son site (emmaclit.com) Réactions ? Des 13.350 commentaires reçus, c'est la gratitude des femmes qui ressort : "Je me sens moins seule", "Tu mets des mots sur mon tourbillon mental", "Cette charge invisible qui me pèse"... Entretien : - Comment vous êtes-vous intéressée au concept de charge mentale ? J'ai découvert la charge mentale il y a quelques années dans un article, il est temps que ce concept soit connu. Pour la bande dessinée, je me suis inspirée de mon expérience personnelle et du partage de ce ressenti avec mes amies. - Êtes-vous étonnée par le succès de cette histoire ? Oui, je ne m'y attendais pas du tout. La responsabilité de l'organisation du foyer qui pèse sur les femmes les fait souffrir mais je ne m'attendais pas à ce qu'elles s'en emparent politiquement. Le ras-le-bol est tel que les femmes sont prêtes à se solidariser et à mener des actions pour changer les choses. - Quelle est la différence entre la charge mentale et la répartition des tâches ? La charge mentale, c'est toute la partie du fonctionnement du foyer qui n'est pas concrète et qui consiste à planifier et organiser. Ce travail est invisible et ne s'arrête jamais. Certaines femmes se réveillent même la nuit en se disant "je n'ai pas mis à jour le carnet de santé". Ce foisonnement de pensées ne s'interrompt pas non plus quand on est au travail. Les femmes ont souvent l'impression d'être à la tête d'une entreprise en plus de leur activité professionnelle et d'être la seule personne adulte du foyer. - Dans la bande dessinée, vous donnez un exemple avec une histoire de table basse.. Je commence à ranger la table basse, tombe sur une serviette sale donc lance une machine, puis je me rappelle qu'il y a le panier de légumes à mettre au frais, je me rends compte qu'il n'y a plus de moutarde, je l'ajoute à la liste de courses et réussis enfin à ranger la table deux heures plus tard.. Et les hommes disent : "Mais fallait demander de l'aide!" Mes amies vivent la même scène, c'est donc que ce problème ne relève pas seulement de mon couple, mais que cela vient du système. Quand le partenaire attend de sa compagne qu'elle lui demande de faire les choses, c'est qu'il la voit comme la responsable en titre du travail domestique. - La charge mentale génère t-elle du stress ? Oui car quand on s'attribue une tâche, on en est responsable. Nous savons aussi que personne ne le fera à notre place si on ne la prend pas en charge. Quand les hommes répondent "tu ne me l'as pas demandé", j'entends "je ne veux pas être responsable de cette tâche". Au fur et à mesure, on n'ose plus s'absenter de crainte que des éléments essentiels passent à la trappe. Rares sont celles qui peuvent s'octroyer une vraie soirée sans recevoir des appels du conjoint qui ne sait pas quoi donner à manger au petit ou quels vêtements lui préparer pour le lendemain. Dans la majorité des couples, il y a une responsable et un exécutant. - Selon l'Insee, en 2010, les femmes prenaient en charge 64 % des tâches domestiques et 71 % des tâches parentales au sein des foyers. Faut-il prendre en compte la charge mentale dans la lutte pour l'égalité hommes femmes ? Absolument. Le fait de penser en permanence au bon fonctionnement du foyer, cela a un impact sur notre équilibre psychologique, notre travail, notre vie sociale et nos loisirs. La seule variable d'ajustement, c'est le temps pour soi et c'est donc cela qu'on supprime. - Vous expliquer que le déséquilibre dans les couples s'aggrave avec l'arrivée des enfants. Pourquoi ? Comme le père retourne au travail quelques jours après la naissance, la mère va mettre en place une organisation très serrée pour se libérer un peu de cette charge mentale parce qu'elle est épuisée. Elle va accomplir de nombreuses tâches comme des réflexes et prendre la majorité des décisions liées à l'enfant. C'est ainsi que des pères d'enfants plus âges ne savent pas où leur acheter des vêtements ou la date du prochain vaccin. Lorsque la femme reprend le travail, il est difficile de changer d'organisation, car cela menace le fragile équilibre qu'on a réussi à trouver. - Faut-il allonger le congé de paternité ? Oui, c'est l'une des solutions, comme la lutte contre les stéréotypes. A court terme, pour les couples en difficulté, il faut que les femmes choisissent progressivement d'arrêter de prendre en charge certaines tâches non urgentes. On ne peut pas oublier un rendez-vous chez le médecin par exemple mais plutôt ne pas ranger un endroit dont l'autre a besoin. Pendant une période, il est important de lâcher prise pour que le seuil de tolérance du partenaire soit atteint et qu'il s'empare de cette tâche. - Parmi les commentaires des hommes, on peut lire des messages dans ce sens : "Souhaiter partager la charge mentale c'est aussi accepter que certaines choses ne soient pas faites comme on les aurait réalisées soi-même. Il me semble que nous, papas, évitons parfois de pesants conflits en restant de (très actifs) exécutants." Que leur répondez-vous ? C'est une position facile. Moi, si je ne fais pas quelque chose correctement, je dis : "montre-moi". SI la femme est experte en la matière parce qu'elle a déjà effectué cette tâche depuis des années, cela me semble normal de demander conseil. Mais il est vrai que les femmes doivent laisser les hommes mener des tâches à leur façon. Etendre du linge une deuxième fois parce que ce n'est pas fait à notre goût est inutile. Beaucoup d'hommes m'ont aussi écrit : "je n'avais jamais vu cela sous cet angle, j'en ai parlé avec ma compagne et je comprends maintenant pourquoi elle est fatiguée." D'autres disent aussi : "c'est moi qui ramène l'argent et ma femme est contente de pouvoir s'acheter de beaux vêtements." A ceux-là, je ne sais pas quoi répondre... - Les réactions des femmes sont très positives ? Elles disent merci ! C'est le mot que j'ai le plus reçu. Elles expliquent découvrir que ce dont elles souffrent a un nom. C'est très important parce que de nombreuses femmes craquent et s'imaginent qu'elles réagissent mal avec l'impression d'être pénibles et d'ennuyer leurs compagnons. Savoir que la charge mentale existe aide les femmes à ne pas se sentir folles. - Comment régler ce problème de manière durable ? Il faut repenser l'éducation. Le problème, ce n'est pas de donner des jouets aspirateurs aux petites filles mais de ne pas en donner aux petits garçons parce qu'on considère que ce sont des tâches subalternes. Or, c'est très important, c'est une question de soin aux autres, ce qui fait de nous des êtres humains. Il n'est donc pas question de sortir les femmes du travail ménager mais plutôt d'y mettre les hommes. Ce travail est digne et valorisable, il devrait être rémunéré à sa juste valeur. Si on adopte une analyse séquentielle des politiques publiques pour étudier cette situation, il s'agit de :
Answer
  • L'émergence, perception et formatage d'un problème public.
  • La mise à l'agenda.
  • La sélection d'un programme d'action publique.
  • L'évaluation.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 10

Question
Quel(s) auteur(s) conçoit/conçoivent la façon suivante d'étudier le pouvoir : " (...) attirer l'attention sur l'ensemble des luttes qui empêchent la politisation de certains problèmes. L'analyse doit partir des biais, des règles et des valeurs qui imprègnent les arènes de pouvoir pour mettre au jour les dynamiques quotidiennes de pouvoir les plus redoutables, mais les moins visibles dans le schéma décisionniste. Par le fait même, les acteurs aptes à mobiliser les biais institutionnels, au sein d'interactions sociales, déploieront plus de pouvoir que les autres."
Answer
  • Weber.
  • Mills.
  • Dahl.
  • Bachrach et Baratz.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 11

Question
Le journal La Libre Belgique du 7 janvier 2017 dressait le portrait d'une personnalité politique : Stéphane Moreau, le boulet (à la liégeoise) de Di Rupo : voici pourquoi le PS continue à le soutenir. "Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire et surtout la grande armée des gens, d'autant plus sévères, qu'ils ne font rien du tout." Cette phrase de Jules Claretie (romancier français du 19ème siècle), Stéphane Moreau en a fait sa maxime. Phrase sévère pour toute critique, elle peut résumer l'état d'esprit de ce presque homme de l'ombre, à la communication ciblée, à la menace facile, à la pression chevillée au corps, à la violence des mots et des sentiments, au socialisme de papa et de "Papa", à celui d'André Cools, au sien surtout. Le puissant patron de Nethys (ex : Tecteo, ex-ALE, ex-intercommunale du temps jadis), cité dans le récent scandale des rémunérations des administrateurs de Publifin (coupole publique des activités privées du groupe liégeois), est un homme coriace, ambitieux, d'argent sans doute, de pouvoir avant tout. A 52 ans, le bourgmestre socialiste d'Ans porte encore beau, cultive légèrement le look d'un cow-boy solitaire wallon. Sans foi ni loi ? Peut-être ! Il a déjà joué de nombreux rôles. Celui du "petit chose", d'abord. Qui, venant d'un milieu modeste, petit-fils d'un conseiller communal socialiste et cheminot, s'est élevé à la seule force de sa volonté. Qui, quand les copains du quartier s'étaient déjà rangés des cahiers, s'accrochait à ses études universitaires en économie et en sciences politiques. De Rastignac à Brutus. Celui du "Rastignac" ensuite, surtout et encore. Les dents longues, l'envie rapide de réaliser, de devenir, d'être. Celui de "Brutus" aussi, lorsqu'il poignarde un Michel Daerden dont l'étoile politique, mais pas populaire, commence à pâlir en terres liégeoises. Celui de "Citizen Kane", désormais, mais pour un temps seulement car qui sait ce qu'il prépare encore. C'est à Alleur (Ans) qu'il goûte à la politique. Celle des ouvriers, celle de gauche. A 16 ans, il est déjà membre du PS. Un PS qui aujourd'hui le protège à Liège, le conchie partout ailleurs, tant il peut se montrer si peu docile aux volontés dirupiennes. C'est que chez Stéphane Moreau, on est de Liège. Et à Liège, cher Monsieur, lorsqu'on gère la chose publique, on est avant tout liégeois. Un nationalisme politique qui n'aurait parfois rien à envier à celui des gens du Nord. C'est cet instinct liégeois qui le motive sans doute à transformer, depuis plus de 10 ans, une ancienne intercommunale de distribution d'électricité en un groupe à vocation internationale alliant, via ses filiales, le multimédia (VOO), les médias (l'Avenir, Moustique) et l'énergie (électricité et gaz). Et de Liège, évidemment, pour aller partout, sans frontières, jusqu'à racheter des parts d'un quotidien français ("Nice Matin"). Jusqu'à fricoter avec le pouvoir toujours en place au Congo, en compagnie d'un conseiller de luxe multifacettes (producteur, homme d'affaire, etc.), Dominique Janne. En Septembre 2015, les deux hommes accompagnaient une mission économique wallonne à Kinshasa. Pour vendre des Voocorder ? Allons donc. Ca reste fort opaque. Il était officiellement là comme patron de Nethys et d'Ogeo Fund (fonds de pension des institutions publiques liégeoises, l'un des + importants du pays). Comme le dit un cadre du PS, "il veut y jouer au ministre des Affaires étrangères. Attention à ne pas voir trop grand..." En créant Tecteo (désormais Nethys, chapeautée par Publifin), il a joué un gros coup. En rachetant à prix d'or les câblo-distributeurs wallons, il a fait le bonheur de communes du Hainaut et d'ailleurs. Un bonheur à court terme pour elles, mais à long terme pour les communes liégeoises. En sortant de l'ancienne structure intercommunale (soumise à la tutelle wallonne depuis peu) les différentes activités qui en faisaient le sel, il en a fait une coquille vide et a ainsi pu cumuler sa fonction de directeur général de Nethys avec celle de bourgmestre d'Ans. Son fief, sa base. Quand il rachète les éditions de l'Avenir en 2013, le voilà patron de presse. Que la rédaction du quotidien régional mette tout de suite en place les garde-fous garants de leur indépendance en dit long sur la réputation qui précède leur nouveau patron. Quand il rachète "Moustique", quand il rachète des parts dans "Nice Matin", on voit ce qu'il veut faire. il va de l'avant. Il s'offre du contenu rédactionnel, il anticipe les révolutions à venir dans le secteur des médias et du divertissement télévisuel. Qu'a-t-il en tête ? Un "Netflix" wallon qui offrirait toute une gamme de service ? Peut-être... Si l'approche est sans doute visionnaire et ambitieuse, dans un monde mondialisé, la société manque assurément de transparence. Elle a aussi bénéficié, il y a quelques années, de l'aide indispensable du bureau McKinsey, en fait le véritable architecte du sauvetage et du déploiement de Nethys, un moment au bord de la faillite. Si son père en poltiique, feu Michel Daerden, lui conseillait de ne jamais dévoiler ses émoluments parce que de toute façon, "c'est toujours trop", cette façon de ne jamais reconnaître les montants très (trop ?) importants qu'il est soupçonné de gagner, paraît suspecte aux yeux de l'opinion publique. (...) Le dernier mot reviendra à un ponte du PS qui se désole du manque de transparence du bonhomme : "Alors que le projet Nethys est positif, pour le déploiement liégeois certes, mais aussi wallon, qu'il est bon pour l'emploi et qu'il est ambitieux, sa manière d'agir le rend opaque et prête, dès lors, à toutes les interprétations. Il donne le sentiment d'avoir quelque chose à cacher, et en politique, ce n'est jamais bon, surtout à l'heure actuelle." Moreau n'est ni Satan, ni un saint. La vérité est sans doute au milieu, même si pour beaucoup, elle penche plus du côté diabolique que de l'autre. Comme souvent, comme toujours, la vérité est grise. La science politique connaît différentes focales dans les analyses du pouvoir. Quelle(s) approche(s) s'applique(nt) le mieux à l'analyse de cet article ?
Answer
  • Approche interactionniste.
  • Approche institutionnaliste.
  • Approche substantialiste.
  • Toutes les approches de manière égale.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 12

Question
Les sondages d'opinion sont souvent utilisés en science politique, mais aussi par les médias. Sur cette base se pose la question de la nature scientifique ou non d'un sondage. Laquelle/lesquelles des assertions suivante(s) est/sont correcte(s) ?
Answer
  • Pour être considéré comme scientifique, un sondage doit demander l'avis des personnalités politiques sur ces résultats.
  • Pour être considéré comme scientifique, un sondage doit suivre une méthodologie rigoureuse explicitée dans une fiche technique.
  • Pour être considéré comme scientifique, un sondage doit pouvoir prédire exactement le score qu'un parti recevra aux prochaines élections.
  • Les trois réponses proposées sont correctes.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 13

Question
Max Weber a donné les critères pour définir un Etat. Au 19ème siècle, le peuple juif vit en diaspora, dans un contexte marqué par la judéophobie (qui, se racialisant, engendrera l'antisémitisme), le colonialisme européen et le mouvement des nationalités (à chaque Nation, son Etat). Le sionisme y fait son apparition : une idéologie promouvant la création d'un Etat pour le peuple juif, dans lequel celui-ci serait en sécurité. Deux courants s'animent : le sionisme pragmatique, visant l'édification de colonies juives en Palestine, et le sionisme politique, visant la création, sur cette même terre, "d'un foyer pour le peuple juif garanti par le droit public" (résolution du Congrès sioniste de Bâle, 1897). Les deux courants s'appuient l'un l'autre : en effet, l'approche politique, qui vise le soutien diplomatique d'une puissance coloniale européenne, est d'autant plus crédible que la présence juive en Palestine s'affirme : celle-ci, portée par le sionisme pragmatique, se trouve confortée par un cadre juridique et politique la sécurisant. Parmi les éléments constitutifs de l'Etat chez Weber, lequel/lesquels est/sont historiquement présent(s), avant le 19 ème siècle, et qui sera/seront une condition importante en vue du futur Etat Israël (lequel sera créé en Palestine en 1948) ?
Answer
  • Territoire.
  • Reconnaissance internationale.
  • Communauté humaine.
  • Monopole de la violence physique légitime.
  • Les réponses proposées sont correctes.

Question 14

Question
Dans un pays X, régime parlementaire, le gouvernement dispose de 62 sièges sur 120 au Parlement est est composé de : - Parti A qui dispose de 43 sièges au Parlement - Parti B qui dispose de 16 sièges au Parlement - Parti C qui dispose de 3 sièges au Parlement Suite à des tensions entre les ministres du gouvernement, le parti C décide de quitter le gouvernement. Comment la science politique qualifie-t-elle alors ce gouvernement ?
Answer
  • Gouvernement bloquant.
  • Coalition minimale-gagnante.
  • Gouvernement pluripartite.
  • Coalition minimum-winning.
  • Gouvernement minoritaire-majoritaire.

Question 15

Question
Sur le blog "http://politbistro.hypotheses.org/1244", on peut lire l'analyse suivante : "Le Front national, auquel j'ai quelque raison de porter une attention soutenue, connaît exactement le même processus de professionnalisation que les Verts. Rappelons d'ailleurs que le FN est un parti plus ancien, puisque créé en 1972, il émerge électoralement au début des années 1980, en même temps que les Verts. Toute la glose autour de la succession de Marine Le Pen à son père ne saurait cacher que c'est fondamentalement une génération qui a pris le pouvoir au Front, celle que j'appelle des "sabras", ceux qui ont commence politiquement au Front, et ont bien l'intention de vivre de la politique." A quel concept de science politique, cet extrait renvoie-t-il ?
Answer
  • La loi d'airain de l'oligarchie de R. Michels.
  • La loi de la métaphore du Dieu Janus de M. Duverger.
  • La loi du parti-cartel de R. S. Katz et P. Mair.
  • Les trois réponses proposées sont correctes.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 16

Question
Dans un article initialement publié dans le journal Het Laatste Nieuws, on peut lire : Droits des femmes en Arabie saoudite : la soumission des Belges. Les jeunes socialistes flamands mettent en vente leur propre papier toilette. Recouvert d'images représentant Donald Trump, il se destine à tous ceux qui, je cite, "les actes et paroles de Donald Trump donnent la chiasse". Ce papier s'achète en ligne au prix de trois euros le rouleau. Une belle commission sur les grandes commissions, certes, mais les bénéfices reviennent à la lutte contre la famine au Sud-Soudan. Cette action de protestation ludique n'a pas grand-chose de rebelle. En effet, il n'est nul besoin d'être jeune ou socialiste pour reconnaître que Donald Trump n'est en rien un exemple en termes de respect des immigrés, des musulmans ou des femmes. S'ils sont vraiment courageux, ces jeunes socialistes, s'ils veulent vraiment montrer que leur indignation n'est pas sélective, qu'ils impriment du papier WC à l'effigie du président turc, qui a emprisonné hier encore mille de ses citoyens et qui se fend d'expliquer à ses concitoyens combien d'enfants doit avoir une bonne musulmane pour la gloire et l'honneur de la patrie, à savoir trois pour celles qui résident en Turquie et cinq si elles vivent à Genk ou à Gand. S'ils ont vraiment du cran, ces jeunes socialistes, et s'ils luttent sérieusement pour les droits humains, qu'ils fassent imprimer du papier WC à l'effigie du roi saoudien, qui traite les femmes comme une espèce animale inférieure. Car en comparaison de ces deux-là, même Trump passe pour un héraut de la lutte féministe. A propos : quelle blague, que ce siège de l'Arabie saoudite à la Commission de la condition féminine des Nations unis. Enfin, une blague... malheureusement, il n'y a rien de plus sérieux. Plus grave encore pour nous : la Belgique a donné son feu vert aux Saoudiens lors de ce scrutin pas si secret. Les bras m'en tombent : on donne à l'Arabie saoudite la voix au chapitre en matière de droits des femmes. C'est un peu comme si la Turquie donnait des leçons de démocratie ou comme si la Corée du Nord présidait une assemblée de l'ONU sur le désarmement nucléaire. J'ai beau retourner ce choix dans tous les sens, je n'y vois absolument rien de sensé. Il est vrai que les Nations unies ne sont pas l'OTAN ou l'UE. L'ONU n'est pas un club d'Etats aux intérêts convergents. Il s'agit du seul lieu au monde où des ennemis jurés prennent place pacifiquement autour d'une table et où, dans le meilleur des cas, dialoguent entre eux. Et telle est la position des vice-premiers ministres libéraux Didier Reynders et Alexander De Croo : mieux vaut rester autour d'une même table de négociations, car c'est la seule manière de mettre les Saoudiens face à leurs responsabilités. Sur le papier, l'argument se défend, mais en réalité, la Belgique n'aura jamais le courage de donner des leçons à un allié et partenaire commercial aussi riche que l'Arabie saoudite. Et quand bien même trouverions-nous ce courage, le seul dialogue possible serait un dialogue de sourds. Les Saoudiens n'entendent rien à nos principes d'égalité des genres, mais cela ne les empêchera pas de siéger dans ladite (grande ?) commission. Ne nous leurrons pas. La position diplomatique de la Belgique dans ce dossier ne s'encombre pas de la question pourtant pertinente des droits de la femme. Tout ce qui importe, c'est la question, non moins pertinente, des milliards de dollars d'exportation et d'investissements dans nos pays. Et c'est bien pour cette raison que la crédibilité de la Belgique dans ses rapports avec l'Arabie saoudite se réduit comme une peau de chagrin. Ironie du sort : ce vote s'est déroulé le jour même où Gwendolyn Rutten, présidente des libéraux flamands, a présenté son nouveau livre. Elle y plaide sans fard pour la fin des relations diplomatiques avec les Saoudiens : "Avec une dictature pareille, on ne fait pas d'affaires", écrit-elle. Sur du papier. Quelles théories des relations internationales permettent le mieux d'illustrer la position de la Belgique, d'après D. Reynders et A. De Croo, et qui sont les mêmes théories qui ont inspiré la fondation de l'ONU ?
Answer
  • Un mélange de constructivisme et de marxisme.
  • Un mélange de marxisme et d'idéalisme.
  • Un mélange d'idéalisme et de constructivisme.
  • Un mélange d'idéalisme et de réalisme.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 17

Question
Dans une interview publiée dans la revue Médor, Vincent de Coorebyter (V. de C.) donne la réponse suivante : V. de C. : Jules Ferry disait, en substance, que le despotisme sera toujours plus simple que la démocratie. Il est plus direct, plus réactif. Chez les leaders que vous citez, il y a une logique commune. Ils veulent des règlements rapides et univoques aux grandes questions de l'heure. Depuis qu'il est investi, le président Donald Trump prend des décisions avec un simplisme déconcertant. Il y aurait un problème de migrations et de délinquance à la frontière mexicaine ? Il fait ériger un mur. Il subsiste des menaces terroristes ? Il interdit aux ressortissants de certains pays d'entrer aux Etats-Unis. Il refuse de respecter les règles démocratiques car il s'estime détenteur d'un mandat populaire. (..............), c'est considérer qu'au nom d'un peuple mythifié et homogène, on tranche. On va vite, on travaille brutalement. Quel est le mot derrière (............) ?
Answer
  • Le populisme.
  • Le marxisme.
  • Le totalitarisme.
  • Le nationalisme.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 18

Question
" A partir des années 1970, quasiment tous les Etats occidentaux vont se doter d'une législation sur le financement des partis, la Belgique le faisant plutôt tardivement, en 1989. Dans des mesures différentes, toutes ces législations cherchent à réguler le financement sauvage des partis qui était la norme, et ce, par des moyens comme la publicité obligatoire des dons et donateurs privés, la restriction ou l'interdiction des dons faits par des personnes morales (entreprises, syndicats, ONG,...), la publication obligatoire des comptes annuels selon des normes comptables précises, la possibilité de sanctions en cas de non-respect des règles. Le plus souvent, ces législations se font le support d'un accroissement substantiel du financement public des partis, ainsi que d'une régulation des pratiques électorales, en ce compris les dépenses de campagne. En Belgique, près de 80 % du financement des partis établis est aujourd'hui d'origine publique, qu'il s'agisse du financement public direct ou indirect. Et l'on n'entend ici par "financement" que les transferts monétaires. Ne sont pas compris, notamment, les moyens humains que les assemblées peuvent mettre à disposition des parlementaires et groupes parlementaires (assistants parlementaires) ou que les pouvoirs publics peuvent mettre à disposition des ministres (conseillers de cabinet)." Parmi les propositions suivantes, laquelle/lesquelles est/sont correcte(s) ?
Answer
  • Les partis de masse ont historiquement moins besoin de financement car leurs membres et leurs élus sont des notables.
  • Le financement public des partis à partir des années 1970 a été critiqué par les partis attrape-tout car ils ont suffisamment d'argent via les cotisations de leurs nombreux membres.
  • Seuls les partis de cadre demandent souvent à leurs élus de leur reverser l'entièreté de leur traitement (= salaire) qu'ils reçoivent en tant qu'élus.
  • Le financement public des partis à partir des années 1970 est le reflet de l'émergence et puis de l'importance des partis-cartels.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 19

Question
Le Parlement européen vient de se choisir un nouveau Président, comme l'annonce cette dépêche AFP : Qui est Antonio Tajani, le nouveau président du Parlement européen ? Beaucoup d'entregent, une faconde très italienne et une bonne dose d'habilité politique ont permis à l'ex-commissaire européen Antonio Tajani d'enlever mardi soir la présidence du Parlement de l'UE et d'offrir une revanche à son mentor politique Silvio Berlusconi. Elégance discrète, visage de patricien romain, sourire aimable, Antonio Tajani porte bien ses 63 ans. Ancien journaliste de l'audiovisuel italien (RAI) puis du quotidien II Giornale, membre fondateur du parti Forza Italia de Silvio Berlusconi, il est l'ombre de ce dernier à Bruxelles et au sein du Parti populaire européen (PPE, droite). Homme de contact, il respecte à la lettre les consignes du Cavaliere : costume sobre, cravate discrète et poignée de main ferme. Très communicatif et polyglotte, il parle Français, Anglais et Espagnol, il est cajolé par les journalistes européens. Le problème est qu'il "parle beaucoup, mais ne dit rien", plaisante un communiquant du Parlement européen. "Mais il est habile et sent les choses en politique", fait valoir un porte-parole. L'italien n'était pas le postulant préféré du président du groupe PPE, l'Allemand Manfred Weber. "Tajani n'était pas son candidat. Trop controversé à cause de ses liens avec l'industrie, trop marqué Berlusconi" a confié à l'AFP un proche de M. Weber. M. Tajani a été vivement critiqué à la suite du "Dieselgate", en tant qu'ancien commissaire chargé de la législation aujourd'hui mise en cause sur les mesures des émissions de gaz polluants. Au départ, "le favori était Alain Lamassoure". Mais le groupe PPE a voté à bulletin secret et le Français été balayé, "victime de la méfiance des élus allemands, qui le jugent trop indépendant, et de la trahison de certains de ses amis politiques français", a témoigné la même source. "Antonio Tajani a gagné parce qu'il a toujours été loyal et parce que chaque élu le connait personnellement", a expliqué à l'AFP l'eurodéputé conservateur allemand Andreas Schwab. "On peut compter sur lui, il tient parole", renchérit un autre parlementaire conservateur allemand, Markus Ferber. Là est la force d'Antonio Tajani. Il connaît tout le monde au Parlement européen, où il siège depuis 1994, mais aussi au sein de la Commission européenne, dont il a été membre à deux reprises de 2008 à 2014, et au sein du Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement grâce à son mandat de vice-président du PPE depuis 2002. "Il a rendu service à énormément de gens et beaucoup d'élus sont ses obligés, a expliqué à l'AFP un responsable de groupe sous couvert de l'anonymat. Lorsqu'il était membre de l'exécutif bruxellois, M. Tajani se vantait d'être le second commissaire de l'Espagne, car le socialiste Joaquin Almunia, alors dans l'équipe Barroso, était un farouche opposant du chef du gouvernement espagnol, le conservateur Mariano Rajoy. "Il n'a pas vraiment d'ennemis. Tajani c'est la politique des réseaux et de l'affabilité", précise un autre responsable. "L'ironie dans cette affaire, c'est qu'un disciple de Berlusconi va remplacer Martin Schulz, dont la carrière politique a été lancée par Silvio Berlusconi", fait remarquer un vieux routier du Parlement, en faisant allusion à un accrochage entre l'Italien et l'Allemand, resté dans les annales européennes. L'incident s'est produit en 2003 pendant la présentation du semestre de présidence italienne de l'UE, lorsque, excédé par les critiques de M. Schulz, Berlusconi lui a suggéré de postuler pour un rôle de "Kapo" (un détenu de droit commun qui encadrait les prisonniers dans les camps nazis) dans une série télévisée en tournage en Italie. "C'est Tajani qui a calmé les esprits au sein du groupe PPE après cette attaque scandaleuse et il est intervenu auprès de Berlusconi pour qu'il s'excuse auprès de Schulz", rappelle Markus Ferber. Président du Parlement européen, Antonio Tajani va chercher à se démarquer de son prédécesseur, qui a exercé un pouvoir omnipotent au perchoir. "Nous n'avons pas besoin d'un président du Parlement européen fort. Nous avons besoin d'un Parlement européen fort", a plaidé M. Tajani. "Je suis un homme de consensus, je veut être le président de tous les députés". La science politique a montré que le rôle d'un président d'assemblée était d'autant plus important en raison du constat suivant formulé par Kenneth Arrow : "Il n'existe pas de processus de choix social indiscutable, qui permette d'exprimer une hiérarchie des préférences valide pour une collectivité à partir de l'agrégation des préférences individuelles exprimées par chacun des membres de cette même collectivité." Une personne avant lui avait déjà mis en avant ce problème. De qui s'agit-il ?
Answer
  • Aristote.
  • Montesquieu.
  • Condorcet.
  • Duverger.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 20

Question
On peut définir l'Etat social actif de la manière suivante : Tout en restant "social" (c'est-à-dire en définissant et mettant en oeuvre des lois et des politiques publiques en matière de santé et de sécurité sociale, d'emploi, etc.), l'Etat "active" des individus identifiés comme des groupes-cibles ou des groupes à risque, sur la base d'une appréhension du risque social qui se veut beaucoup plus profilée individuellement qu'auparavant. Depuis quand l'Eta social est-il devenu davantage "actif" ?
Answer
  • Les années 1950.
  • Les années 1970.
  • Les années 1990.
  • Les années 2010.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 21

Question
L'Etat est une construction organisationnelle relativement récente, fruit d'une longue genèse historique. l'origine, l'Etat n'existe pas. A quand remonte l'amorce d'unification régalienne ?
Answer
  • 10ème siècle.
  • 13ème siècle.
  • 16ème siècle.
  • 19ème siècle.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 22

Question
Dans son écrit intitulé "De la servitude volontaire ou le Constr'un", un précurseur de la science politique appelé Etienne de la Boétie explique, au 16ème siècle, les mécanismes de la légitimité du pouvoir politique. Pour Etienne de La Boétie, il ne peut exister de tyrannie sans assentiment du peuple. De ce point de vue, la servitude est donc par essence volontaire. Si le peuple accepte de se soumettre à un tyran, c'est pour plusieurs raisons, selon Etienne de la Boétie : par habitude, par manque de ressources, par la séduction de beaux discours, par la cupidité et le désir d'honneurs. En termes de légitimité et sur la base de l'ensemble du cours, une telle réflexion nous fait comprendre que :
Answer
  • La légitimité est toujours liée à la légalité du pouvoir, y compris lorsque ce dernier est exercé dans un régime non démocratique.
  • La légitimité est doublement nécessaire : pour les citoyens qui ont besoin de reconnaître un caractère bien-fondé au pouvoir auquel ils se soumettent, et pour les dirigeants politiques qui ont besoin de mobiliser différents types de ressources pour asseoir leur pouvoir.
  • L'exercice du pouvoir politique, en démocratie ou non, implique principalement la mobilisation de ressources coercitives pour lesquelles la recherche d'un type ou l'autre de légitimité n'est pas une condition nécessaire.
  • Les trois réponses proposées sont correctes.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 23

Question
Quelle(s) idéologie(s) repose sur cette vision de la société ? " (...) chaque unité forme un organe dans le corps social et y assure une fonction pour le bien du tout et des parties. Les notions d'unicité (de la personne) et de complémentarité (entre les personnes) ont vocation à dépasser celles d'égalité (ou d'inégalité) et de liberté (...)"
Answer
  • Le socialisme.
  • Le populisme.
  • Le nationalisme.
  • Le libéralisme.
  • La démocratie chrétienne.

Question 24

Question
La science politique a défini et étudié les formes de participation. Parmi les énoncés ci-dessous, le(s)quel(s) est/sont correct(s) ?
Answer
  • Se porter candidat à une élection locale n'est pas de la participation conventionnelle car cela renvoie au répertoire d'action "ancien" défini par C. Tilty (1984 et 1986).
  • Dans son diagramme conceptuel du comportement politique, A. Marsh (1977) distingue 4 seuils de participation conventionnelle allant de la non-violence à la violence.
  • J. C. Davies (1962 et 1974) montre, avec sa courbe en J, que les révolutions sont toujours violentes et reposent sur le répertoire d'action "moderne".
  • Avec son échelle de la participation, Sherry Arnstein (1968) montre qu'il existe des modes différents de participation qui ne donne pas le même pouvoir aux citoyens.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 25

Question
Le 31 mai 2017, Le Monde publiait l'article ci-dessous : Le Conseil d'Etat va statuer sur le tirage au sort à l'université. La polémique se déplace sur le terrain juridique : la circulaire prévoyant cette pratique décriée de toutes parts pourrait être suspendue. La décision est attendue dans les prochains jours. La circulaire gravant dans le marbre le tirage au sort à l'entrée de l'université va-t-elle s'appliquer cette année ? Saisi d'un recours en référé suspension par deux associations (Promotion et Défense des étudiants et SOS Education), le Conseil d'Etat a tenu, mardi 30 mai, une audience concernant le texte réglementaire. Au moment même où la "machine" qui répartit les candidats dans l'enseignements supérieur (le fameux algorithme d'Admission post bac (APB), va se mettre en branle, le 1er juin, avocats et représentants du ministère ont défendu chacun leurs positions devant la haute juridiction administrative, qui va rendre son verdict dans les jours qui viennent. Cela fait plusieurs années que l'Etat a recours au hasard, en dernier ressort, pour départager les trop nombreux candidats à l'entrée de certaines licences universitaires, principalement en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps). Mais des tribunaux administratifs ont jugé que la réglementation n'était pas suffisante pour permettre cette pratique. D'où cette circulaire, publiée en catimini par le précédent gouvernement dans l'entre-deux tours de l'élection présidentielle, le 27 avril, avec l'objectif de sécuriser juridiquement la situation des universités confrontées aux plaintes des étudiants recalés. Ce texte a provoqué la colère de la communauté universitaire : des étudiants aux enseignants en passant par les présidents d'université, tout le monde est opposé à cette pratique. Dans l'Athènes antique, le tirage au sort était également utilisé. Parmi les énoncés ci-dessous, le(s)quel(s) est/sont correct(s) ?
Answer
  • L'Athènes antique est considéré comme le berceau de la démocratie car les postes, dans tous les domaines, étaient pourvus par un procédé de tirage au sort.
  • A l'heure actuelle, le tirage au sort est une procédure de sélection qui peut minimiser certains biais de sélection.
  • Que cela soit aujourd'hui en France ou hier à Athènes, le tirage au sort est anti-démocratique car il est nécessairement inégalitaire.
  • Les trois réponses proposées sont correctes.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 26

Question
Les partis politiques exercent différentes fonctions dont la fonction programmatique comme l'illustre l'article ci-dessous : "Les programmes des partis ne seront pas chiffrés en cas d'élections anticipées. Sacré boulot que le Parlement a confié au Bureau fédéral du plan. La loi du 22 mai 2014 demande à cet organisme d'intérêt public, sorte de bureau d'études du gouvernement, de chiffrer les programmes électoraux des partis politiques. Le travail sera effectué pour la toute première fois à l'occasion des élections générales (fédérales, européennes et régionales) de 2019. En revanche, en cas de chute du gouvernement Michel, et donc d'élections fédérales anticipées, l'analyse ne sera pas effectuée. Par manque de temps. L'idée visant à chiffrer les programmes était née lors de la dernière campagne électorale après une polémique sur le coût de la réforme fiscale du MR. Une loi avait été votée sous la précédente législature, peu de temps avant le scrutin du 25 mai 2014. Les députés fédéraux essayent à présent de la rendre applicable, ce qui n'est pas une mince affaire. Difficultés opérationnelles. Un groupe de travail parlementaire est chargé de se pencher sur la question. Il s'est réuni mercredi. Le Bureau du plan lui a présenté les difficultés pratiques de la tâche qui lui incombe. La principale : le délai accordé pour réaliser les calculs (l'impact financier des programmes sur le budget de l'Etat et le pouvoir d'achat des gens, à court et moyen termes). Les partis devront remettre une liste de leurs priorités programmatiques au plus tard cent jours avant les élections. Le Bureau du plan devra les avoir chiffrées au plus tard quinze jours avant l'échéance. Cela lui laisse donc 85 jours pour décortiquer les priorités de potentiellement... 68 partis, selon le décompte de l'institution elle-même, sur la base des élections de 2014. Selon la loi, l'examen des programmes sera obligatoire pour les partis représentés dans une assemblée, mais facultatif pour les autres. Timing (trop) serré. Vu la quantité de travail, le timing sera d'office serré. En cas de chute du gouvernement fédéral, la Constitution prévoit des élections anticipées dans les quarante jours. Le délai serait dès lors trop court pour le Bureau du plan. Si la "suédoise" devait rendre les armes avant 2019, les programmes ne seront donc pas chiffrés. Une autre difficulté pour la mise en application de la nouvelle loi consiste à savoir ce que l'on entend par "priorités" (et combien ? On parle d'une quinzaine). Un parti pourrait faire campagne sur une proposition totalement populiste et irréaliste (imaginons : le doublement des allocations de chômage ou la diminution de moitié de tous les impôts), mais en ne l'inscrivant sciemment pas dans ses priorités. Inversement, une formation qui joue le jeu risque d'essuyer davantage de critique que celle qui reste vague sur ses propositions (ce qui les rendrait difficilement chiffrables). Le groupe de travail parlementaire devra clarifier cela. Il reprendra ses travaux en janvier." Parmi les énoncés ci-dessous à propos des fonctions des partis politiques, le(s)quel(s) est/sont correcte(s) ?
Answer
  • La fonction d'agrégation des intérêts signifie que les partis captent les différentes demandes sociales et articulent certaines pour en proposer un discours cohérent via la fonction programmatique.
  • La fonction de contrôle signifie que les partis contrôlent les électeurs en leur disant ce qu'ils doivent savoir via une forme d'éducation politique au travers de la fonction de socialisation politique.
  • La fonction tribunitienne signifie que les partis fournissent des tribuns (c'est-à-dire des responsables) à l'Etat et ainsi renforce notamment la fonction de recrutement et de sélection du personnel gouvernemental.
  • Les trois réponses proposées sont correctes.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 27

Question
Parmi les propositions suivantes à propos des parlements et des gouvernements, laquelle/lesquelles est/sont correcte(s) ?
Answer
  • Dans les démocraties occidentales, les gouvernements sont toujours sous le contrôle exclusif du parlement car ce dernier a été élu par la population.
  • De nos jours, les propositions de loi proviennent majoritairement des parlementaires et sont d'abord discutées en commission.
  • Dans les pays qui connaissent un système électoral majoritaire, il est fréquent que le gouvernement dispose d'une majorité absolue de sièges au parlement.
  • Les trois réponses proposées sont correctes.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 28

Question
La science politique propose une typologie pour classer les différents types de rapports que l'Etat et les groupes d'intérêt entretiennent. Dans quel(s) modèle(s) s'inscrit la forme (de ces rapports entre Etat et groupe d'intérêt) décrite ci-dessous ? Cette forme "est établie à partir d'une frontière cette fois poreuse entre l'Eta et les/certains groupes d'influence. L'action collusive emprunte, à l'ombre des discours officiels sur la séparation nette entre Etat et groupes d'influence, des voies d'influence informelles, discrètes, adossées à des réseaux interpersonnels, fonctionnant parfois sur un mode d'échange clientéliste (...)"
Answer
  • Le modèle corporatiste.
  • Le modèle pluraliste.
  • Le modèle néo-corporatiste.
  • Le modèle étatiste.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.

Question 29

Question
Dans cet article sur les syndicats initialement publié dans "De Morgen", l'auteur tient les propos suivants : Ce jour où les vilains syndicalistes vous manqueront. Attendez un instant. N'allez pas trop vite. Si vous êtes de ceux qui, comme de coutume à notre époque, ont du mal à s'identifier à l'infortune de leurs semblables, ne lisez pas plus loin : mon propos, de toute évidence, vous échappera. Pour ceux qui sont en revanche encore capables d'empathie, je vous invite à imaginer le scénario qui suit. Vous êtes gardien de prison. Vous touchez environ 1.600 euros nets par mois et voici des années que vos conditions de travail, pourtant pénibles, n'intéressent personne. Vous avez un travail difficile, peu valorisé par la société, et vous bossez dans des bâtiments délabrés, où les gens sont entassés comme du bétail. Des appels à l'aide, vous en avez lancé des dizaines, des centaines, que dis-je, des milliers, mais aucun gouvernement ne vous a jamais vraiment pris au sérieux. En conséquence, quand vous entendez le ministre de la Justice vous promettre solennellement pour la énième fois qu'on investira une bonne fois pour toutes dans le capital humain et l'infrastructure des prisons, vous n'en croyez plus un mot. La seule question qui vous préoccupe est de savoir comment vous y prendre pour vous faire enfin entendre. Bien. A présent, glissez-vous dans la peau d'un bagagiste lambda à l'aéroport de Zaventem. Vous touchez 1.400 euros nets par mois et vos conditions de travail infernales sont elles aussi inchangées depuis des années. Pire, tout doit aller toujours plus vite, mais avec moins d'effectifs : une gageure que les lois de la physique rendent tout simplement impossible. Mais en dépit de tout, vous vous en sortez. Après les attentats, vous acceptez même de faire encore quelques heures supplémentaires pour le bien de la patrie, quitte à devoir vous déplacer à l'autre bout du pays ou à l'étranger pour prendre en charge les nombreux vols qui ont dû être déviés vers d'autres aéroports. Mais quand vient enfin le jour où votre employeur doit honorer son engagement et vous rémunérer en bonne et due forme, il a soudainement l'esprit occupé par tout autre chose que l'équité et votre sécurité financière, qui sont pourtant si élémentaires. Vous vous demandez alors comment lui faire comprendre que votre travail, si difficile, mérite plus de respect. Depuis quelques jours, on tire une nouvelle fois à boulets rouges sur les syndicats et les grévistes. Un phénomène qui a toujours été très à la mode. L'opinion publique en a ras-le-bol de tous ces conflits sociaux. Le problème, c'est que cette condamnation du plus grand nombre s'accompagne d'un effet secondaire d'une grande perversité : elle fait le jeu du gouvernement et du patronat. En effet, plus le peuple condamne l'action des grévistes, moins le gouvernement et les employeurs seront à l'écoute de leurs revendications, pourtant bien légitimes. Que ceux qui s'apitoient, certes à juste titre, sur le triste sort de ces prisonniers délaissés pendant des semaines, ou de ces voyageurs pris en otage à Zaventem, songent peut-être à aller crier leur colère au gouvernement fédéral ou à Aviapartner, plutôt que de s'en prendre à ceux qui n'ont vraisemblablement qu'un seul moyen d'imposer leurs revendications. N'allez pas croire que je déborde de sympathie pour Rudy Notionnel et les autres cadors syndicaux. Mais je ne crois pas qu'il soit avisé de se laisser emporter aveuglément par la déferlante manipulatrice antisyndicale et antigrève. Car si on limite demain le droit de grève, les travailleurs les plus vulnérables seront plus que jamais sans défense. Et alors ? C'est vrai, vous ne vous en porterez peut-être pas plus mal. Mais attendez donc de voir disparaître votre ancienneté et la majoration automatique de votre salaire qui va avec. Car ce système est lui aussi menacé : tout le monde prône aujourd'hui la majoration salariale fondée sur le mérite. Le jour où vous serez seul face à votre patron, les yeux dans les yeux et sans porte-parole syndical pour lui demander une augmentation après des années de bons et loyaux services, ces vilains syndicalistes risquent de bien vous manquer. Et une fois ce moment venu, ne comptez pas sur ma compassion. La grève est un moyen d'action politique. Comme on le voit dans cet article, l'idée d'un "droit" de grève est contestée. A quelle génération de droits liés à la citoyenneté est associée la grève ?
Answer
  • Première génération.
  • Deuxième génération.
  • Troisième génération.
  • Les trois réponses proposées sont correctes.
  • Aucune réponse proposée n'est correcte.
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